Fermer

Financement de projets collaboratifs : les nouvelles attentes de la Commission Européenne

Accueil > Insights > Avis d'expert > Financement de projets collaboratifs : les nouvelles attentes de la Commission Européenne
Avis d'expert
mars 6, 2017

Xerfi Canal TV a reçu Fabienne Brutin, Manager Subventions chez Ayming, pour évoquer les nouvelles exigences de la Commission Européenne termes de projets collaboratifs.

Il faut le savoir, l’Europe a changé de philosophie sur ses programmes d’aides. Evidement, il y a toujours le souci de soutenir et d’intégrer la recherche comme l’innovation tout au long du cycle projet, de l’idée au produit commercialisable. Mais du côté des attentes, il y a eu un changement de paradigme, puisqu’on est passé d’une politique fondée sur l’obligation de moyens à une politique fondée sur l’obligation de résultats.

Voir ou revoir nos émissions

On pense là au programme Horizon 2020 dont l’objectif est de financer en particulier les projets collaboratifs de recherche et d’innovation, c’est-à-dire les projets qui impliquent à la fois des acteurs privés par exemple Grands groupes, ETI, PMEs  et des acteurs publics – comme les laboratoires académiques,  les universités… et de plusieurs pays. La Commission attend aujourd’hui pour partie que ces consortia initient et conduisent des projets qui soient plus proches du marché, et  délivrant des résultats à même de générer les nouveaux leviers de croissance pour les entreprises.

Optimisez votre stratégie achats

Alors quelles conséquences pour le porteur du projet et ses partenaires dans la conduite de leur projet ? Désormais, 3 principes vont être déterminants :

1. D’abord, la sécurisation de l’avancement du projet. Il va donc falloir :
– d’une part équilibrer le triangle qualité – coût – délai, avec la rigueur imposée par les  processus de gestion administrative, contractuelle et financière,  qui vont animer le partenariat en lien avec son financeur,
– mettre  en place des indicateurs de performance adaptés, animer le consortium ou encore gérer les droits de propriété intellectuelle. En d’autres termes, assurer la prise de décision tout en anticipant les risques.

2. En second lieu, la capacité à démontrer et accélérer les résultats scientifiques et impacts  sociétaux et environnementaux attendus du projet. Cela nécessite :
– une stratégie et un plan de communication appropriés,
– une bonne gestion des réseaux de collaboration tant internes qu’externes,
– des partenaires adaptant et renforçant continuellement leurs processus d’innovation.

3. Enfin, la faculté à anticiper, se projeter, et ce afin d’accéder rapidement au  marché. Le consortium devra alors considérer les activités ci-après :
– une veille technologique régulière, notamment brevets, publications, projets,  permettant de détecter de nouvelles opportunités ou encore de nouvelles possibilités de développement,
– une analyse de la stratégie des acteurs concurrents mais aussi des tendances et évolutions du ou des marché(s),
– l’élaboration de stratégies d’exploitation claires, par résultat attendu, notamment via l’établissement de business case, business model ou encore  plans de financements.

Si l’on prend du recul sur ces 3 piliers, on voit bien que les porteurs de projet et leurs partenaires voient leur responsabilité renforcée. D’ailleurs, dans le cadre du programme Horizon 2020, le risque de sanctions financières porte avant tout sur la « non mise en œuvre » du programme de travail. Les voilà donc avertis ! D’autant plus qu’il n’y a que peu de chance que la Commission européenne fasse marche arrière : car derrière ce changement de paradigme, ce n’est ni plus ni moins que l’enjeu de compétitivité de l’Europe dont il est question.

Voir les commentaires

Aucun commentaire

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *