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Y a-t-il un DAF dans la start-up ?

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Avis d'expert
octobre 2, 2017

Dans la start-up, la finance est au service de la R&D. Benjamin Néel, CEO de Laboxy, évoque cet univers où la finance s’adapte aux besoins de la R&D…

A l’occasion de la parution de l’Observatoire de la relation entre la finance et l’innovation, Benjamin Néel nous plonge dans le fonctionnement des starts-up, un univers où la finance et la R&D sont intimement liées.

Pour la start-up : DAF = DRD !

« Pour la petite start-up, la situation est simple : il n’y a pas de DAF ! La taille et la complexité ne justifient pas la création d’un tel poste à temps plein. L’externalisation par une mission de conseil de l’expert comptable ou un DAF à temps partagé sont des solutions, mais généralement, c’est le gérant lui-même qui assure cette fonction.
Or, quel est le profil du gérant dans une start-up à dimension technique et innovante ? C’est bien souvent un ingénieur, un scientifique qui est pleinement impliqué dans les projets R&D, voire qui les a initiés en amont de la création de l’entreprise. Il comprend la technique et la maîtrise suffisamment pour proposer les futures évolutions.
La petite start-up est donc dans une situation particulière où les fonctions de DAF et DRD sont assurées par une seule personne.

Comment réconcilier court terme et long terme

On pourrait alors se demander comment les start-up sont si innovantes alors que le gérant est à la fois passionné par le développement des technologies, activité coûteuse, risquée, avec une vision long terme et à la fois retenu par une réalité de la trésorerie qui impose une stratégie court terme ?

On peut expliquer ceci par deux réponses :

La taille de l’entreprise permet d’avoir des circuits de prise de décision courts et très rapides. Cette agilité lui permet de s’adapter en permanence. On retrouve donc dans la petite start-up les conclusions de l’étude réalisée par Ayming : augmenter les relations internes, les démarches participatives entre les acteurs pour gagner en agilité et ainsi augmenter la performance du processus d’innovation.

Dans les PME et ETI, la R&D est un service comme un autre qui possède un budget alloué comme tous les autres services. A l’inverse, dans la petite start-up, la R&D correspond à l’activité principale de l’entreprise et la finance s’adapte aux besoins du service R&D.

Les rôles sont donc inversés : comme l’indique l’étude, pour les grandes structures, le DRD accepte les compromis et indicateurs du DAF, alors que dans la start-up, la finance est au service de la R&D. C’est ainsi que la start-up est une machine à lever des fonds pour financer son innovation. Certains pousseront l’idée jusqu’à dire que le gérant se fait un peu plaisir en allant chercher des financeurs pour alimenter sa R&D. Bien entendu, un jour, il faudra mettre ces innovations sur le marché. Mais ceci est une autre histoire… ou pas… ».

Benjamin Néel, CEO et co-fondateur de Laboxy,

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