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5 conseils pour en finir avec la charge mentale au travail : Ode à la déconnexion

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Vous êtes-vous déjà demandé combien d’emails vous receviez par jour ? Combien d’appels ? De SMS ? De notifications via votre smartphone ou applications professionnelles ? Vous arrive-t-il de penser au travail lorsque vous n’y êtes plus ? Durant vos journées off ? Vos congés ?

Si tel est le cas, voici 5 conseils pour alléger le poids de cette charge mentale (cognitive) professionnelle.

1 – Interrogez vos pratiques numériques :

Avant toute chose, il est important de prendre conscience de ses propres pratiques. Cela passe par une remise en question bienveillante et une prise de hauteur sur nos façons de faire quotidiennes. Combien de fois je consulte mes outils professionnels en dehors du travail ? Combien de fois je regarde ma boite email par jour ? Suis-je interrompu dans une tâche par des sollicitations externes numériques ? Comment j’y réagis ?

Notre cerveau à une appétence naturelle pour les sollicitations, ce qui nous pousse, de manière consciente ou non, à regarder spontanément notre téléphone, à nous interrompre lorsqu’une notification numérique nous informe d’un nouveau message ou d’une nouvelle demande. Ces interruptions ont un coût en termes d’efficacité et peuvent engendrer du stress.

S’auto-observer est une clé pour reprendre le contrôle sur ses pratiques de consommation numérique. Notamment chez les cadres ou la connexion est devenue « une règle implicite de travail ». Ainsi, une remise en question sur nos pratiques peut permettre d’actionner des leviers, individuels et/ou collectifs afin de s’adapter aux (sur)sollicitations : désactiver les notifications, s’organiser des plages de gestion des emails, concentrer ses temps d’appels sur une période dédiée, éteindre son portable professionnel le weekend, ne pas répondre après 19h, … Des marges de manœuvres sont possibles, selon les métiers, dès lors que l’on se (re)questionne.

2 – Faites des vraies pauses :

Nos modes de travail nous poussent sans cesse à accroître notre rythme de production, négligeant nos temps de pauses. Qui n’a jamais mangé devant son ordinateur ? Répondu à un message aux toilettes ?

Si les organisations évoluent, la capacité attentionnelle de notre cerveau, elle, ne s’est pas transformée. Et notre cerveau à besoin de pause pour construire sa mémoire. En sciences cognitives, nous parlons d’« errance mentale » ; ce mode « par défaut » du cerveau permet de se tourner vers les informations récemment encodées et d’accomplir une synthèse entre ces informations et des données plus anciennes. Sans ces temps, pas de cohérence d’ensemble, si bien que de plus en plus, nos meilleures idées arrivent sous la douche, temps encore préservé pour laisser nos pensées voyager. Ainsi, 1 pause de 60 secondes toutes les 15 minutes augmenterait la performance d’une tâche complexe de 45 minutes. Difficile à mettre en place dans nos pratiques de travail, à défaut, privilégiez un vrai temps de pause, matin et après-midi, sans distraction numérique, juste vous et vos pensées.

3 – Faites une chose à la fois :

Nos méthodes de travail développent le « multi tasking », c’est-à-dire le fait de pratiquer plusieurs activités en même temps et plus précisément d’utiliser plusieurs moyens de communication de manière simultanée. Qui n’a jamais répondu à ses emails durant la présentation d’un projet, une réunion ou bien une pause ?

Si cela donne la perception de gagner du temps face à la charge de travail à effectuer, en réalité, cela nous fait perdre en efficacité. Car notre cerveau ne peut pas se concentrer efficacement sur deux choses à la fois. Ainsi, réservons-nous des plages consacrées à la gestion des emails : fini les réponses d’emails en réunion, en pause-café, durant le déjeuner, ou toutes autres activités ! Une chose à la fois pour focaliser notre attention pleinement sur la tâche en cours.

4 – Respirez :

A vouloir aller trop vite, on en oublie l’essentiel. Et notre corps réagit. Qui n’a jamais observé sur soi une augmentation du rythme cardiaque, des palpitations, une sudation soudaine,  ..? C’est le signe que votre système sympathique est en action, prenez quelques minutes pour respirer.

En effet, à sur-utiliser notre système sympathique, on en affaiblit son cousin, le système parasympathique, qui joue un rôle dans nos sensations de relaxation, d’attention, de concentration, de calme intérieur.

Notre cerveau s’en trouve déséquilibré. Pas de panique, il est possible de gérer manuellement ce système à travers la respiration et notamment la cohérence cardiaque ; c’est d’ailleurs ce que nous faisons inconsciemment à chaque fois que nous dormons.

5 – Récupérez : 

Travailler est une activité mobilisant notre être entier. Qui n’est jamais rentré du travail énervé, frustré, fatigué ? Si après une séance sportive, nous nous autorisons aisément une séance d’étirement, il convient de récupérer après le travail. C’est que Sabine SONNENTAG* a mis en évidence à travers ses travaux sur les expériences de récupération. Définissant la récupération comme « un processus au cours duquel les systèmes fonctionnels qui ont été sollicités (…) reviennent à leur niveau antérieur », il en découlerait une restauration de l’humeur et des ressources internes. Oui mais comment ? Quatre procédés sont mis en avant :

  • la mise en place d’activités nécessitant peu d’efforts physiques et cognitifs (se promener, lire un livre, prendre l’apéro entre amis, …)
  • le développement de compétences non professionnelles (sportive, créative, intellectuelle, …)
  • la conscientisation de notre capacité à prendre de la distance et se détacher de nos tâches et missions professionnelles dans notre sphère personnelle
  • la perception de contrôle et de gestion du temps au sein de la sphère personnelle

Une invitation à prendre du temps pour soi !

La charge mentale professionnelle

Si l’introduction des nouvelles technologies de l’information et de la communication depuis ces dernières décennies ont transformé nos façons de travailler, augmentant les informations à traiter, il est aujourd’hui important de prendre conscience de ces effets sur notre cognition et notre capacité attentionnelle : emails, messages, échanges téléphonique, mode projet, traitement de données, réunions… sont très vite devenus des pratiques ancrées et peuvent entretenir la sensation d’oublier des choses importantes, de ne traiter que le superficiel, de devoir faire plusieurs choses en même temps et in fine être épuisé avant même d’avoir commencé la journée !

Ce phénomène de fatigue mentale engendré par la « charge mentale professionnelle » (également appelé « charge cognitive ») est une préoccupation récente dans la prévention de la santé au travail et la promotion de la qualité de vie au travail (QVT).

Le poids invisible que représente cette charge met à mal son identification. Au-delà des pratiques de connexion, nous pouvons observer plusieurs facteurs développant la charge mentale dans les organisations et collectifs de travail :

  • Les exigences de travail (contraintes de temps, quantité et qualité de la tâche à effectuer)
  • Les contraintes relationnelles professionnelles allant des conflits aux violences interne & externe (avec les chefs, les pairs, les collaborateurs, les clients, les partenaires, les publics accueillis…)
  • La notion d’autonomie (marges de manœuvre et capacité d’agir dans ses tâches et missions)
  • Les exigences émotionnelles (la nécessité de maîtriser et façonner ses émotions pour répondre et faire face à celles des autres)
  • La sécurité de la situation de travail : à travers les ambiances physiques de travail (sonores, thermiques, lumineuses, ergonomiques) et psychologiques (peur de perdre son emploi, contrat de travail précaire, restructurations, incertitudes sur l’avenir, situation discriminante)

S’il existe des facteurs la développant, il existe également des ressources permettant de réduire cette charge : au-delà de nos prises de conscience sur notre niveau de connexion et de déconnexion, l’organisation et les collectifs de travail peuvent agir sur le soutien social, l’entraide et la reconnaissance ainsi que l’adéquation des valeurs professionnelles et personnelles : quatre leviers impactant positivement la charge mentale.

Chez Ayming, nous pouvons vous accompagner à travers nos formations « agir et réagir face au stress professionnel », « gagner en efficacité professionnelle » ainsi que dans toutes vos démarches de QVT.

 

*Sabine SONNENTAG : & Charlotte Fritz (2007), The Recovery Experience Questionnaire: Development and Validation of a Measure for Assessing Recuperation and Unwinding From Work. Journal of Occupational Health Psychology.

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Un commentaire

Camille dit :

Bonjour,

De vadrouille sur internet, je suis atterrie sur votre page…
Agréable surprise, le contenu de vos articles est enrichissant….

Belle journée

Camille.

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