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Guide complet pour une Journée Santé et Sécurité au Travail réussie en 2024

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Avis d'expert
avril 9, 2024

Prévenir plutôt que guérir. Le 28 avril nous rappelle l’importance pour les employeurs d’ancrer cet adage dans les missions quotidiennes de leurs collaborateurs. En effet, à cette date, la Journée mondiale de la sécurité et de la santé au travail (JMSST) prend place au sein des organisations. En quoi consiste cette journée ? Comment sensibiliser ses collaborateurs autour de cet événement ? Et surtout, comment exploiter les outils digitaux et nouvelles technologies pour faire de cette journée un vrai événement de sensibilisation ? On fait le point ensemble.

La journée santé et sécurité au travail 2024 : de quoi parle-t-on ?  

JMSST : un regard vers l’histoire

C’est en 1996 que la première journée internationale de commémoration des travailleuses et des travailleurs morts ou blessés au travail a vu le jour, à l’initiative du mouvement syndical international.

Depuis 2003,  l’Organisation Internationale du Travail (OIT) s’est associée à la commémoration, contribuant à son rayonnement international. Mais surtout, depuis cette date, cette journée n’est plus seulement un jour de commémoration, mais c’est aussi une occasion de mettre en lumière toutes les actions de prévention possibles au sein des organisations.

Cette journée devient alors la « Journée mondiale de la Sécurité et de la Santé au Travail (JMSST) ».

Des objectifs multiples pour un enjeu majeur

La JMSST poursuit plusieurs objectifs clairs :

  • Sensibiliser les travailleurs, les employeurs et les gouvernements aux questions de santé et de sécurité au travail.
  • Partager les connaissances et les expériences en matière de sécurité et de santé au travail.
  • Promouvoir la culture de prévention et encourager l’adoption de bonnes pratiques.
  • Encourager le dialogue social et la collaboration entre les différents acteurs du monde du travail.

Les risques professionnels : où en est-on ? 

738 accidents mortels. 100 blessés graves. 564 189 accidents du travail ont été recensés. Ce sont les chiffres alarmants des risques professionnels en 2022, en France. Malgré une très légère baisse (-6,7% d’accidents du travail et -6,4% de maladies professionnelles par rapport à 2021), les risques professionnels restent importants en France.

En 2021, le gouvernement tire la sonnette d’alarme et…

Mais ces mesures ne suffisent pas pour réduire la sinistralité en entreprise et surtout la prévenir.

Rappel des obligations de l’employeur

Pour prévenir et assurer la sécurité de ses salariés, l’employeur est tenu de respecter 3 obligations phares :

  • Prévenir : mettre en place des actions de prévention, d’information et de formation sur les différents risques existant en entreprise (chutes de hauteur, psychosociaux, chimiques, charges lourdes, bruit, etc.). Il doit aussi mettre en place des actions de formation au profit des salariés nouvellement embauchés ou qui ont récemment changé de poste de travail.
  • Evaluer : L’employeur doit évaluer les risques professionnels sur chaque poste de travail de son entreprise. Cette évaluation doit être réalisée par un expert en sécurité au travail et doit être réactualisée régulièrement. Ces risques sont consignés dans un document unique d’évaluation des risques professionnels (DUERP).
  • Informer : l’employeur doit informer l’inspection du travail en cas d’accident du travail mortel dans les 12 heures suivant le décès du salarié (ou à compter de la prise de connaissance du décès).

En cas de non-respect de ces obligations, sa responsabilité civile et/ou pénale peut être engagée.

Les risques professionnels physiques et risques psycho-sociaux

En matière de risques professionnels, il est possible de déterminer deux grandes catégories :

Les risques physiques

Ce sont l’ensemble des risques liés aux conditions physiques directement en lien avec le poste et l’environnement de travail. Ils peuvent être en partie évités grâce à une meilleure adaptation du poste de travail.

Ils sont à l’origine des Troubles Musculosquelettiques (TMS), qui sont les premières causes de maladie professionnelle reconnues en France.

Exemple : manutention manuelle, exposition excessive au bruit, au travail sur écran…

Les risques psychosociaux (RPS)

Plus complexes à identifier chez les salariés, les risques psychosociaux sont liés aux conditions psychologiques et sociales au travail mais aussi en dehors. Plus difficiles à identifier, certes, mais pas moins destructeurs pour les collaborateurs : les risques psychosociaux peuvent avoir un impact considérable sur la santé mentale des salariés.

Quels sont les moyens pour lutter contre les RPS ?

La prévention des risques psychosociaux peut s’activer via différents leviers souvent complémentaires. 

Tout d’abord il convient de démarrer par un état des lieux dans l’organisation, de repérer les points d’amélioration et les éventuels signaux faibles qui appelleraient à la vigilance.

Ensuite, l’organisation est prête à mettre en place un plan d’actions pour adresser plus spécifiquement les questions de santé mentale, d’égalité femme-homme ou encore d’inclusion.

L’exercice passe aussi par un questionnement sur l’organisation des missions et des personnes dans l’entreprise : nécessite-t-elle d’être revue ?

Car l’enjeu est de mettre en place des modes de fonctionnement favorables à la santé physique mais aussi au bien-être mental des salariés. La valorisation des réussites, l’accompagnement dans les périodes difficiles, l’écoute lorsque des incidents arrivent, sont autant de leviers pour créer un environnement épanouissant.

Un plan d’actions implique une temporalité, alors n’oubliez pas de définir un calendrier avec des étapes plus claires pour faire avancer votre projet. Il s’agit d’une dynamique à ancrer dans la durée. Sur le sujet, nous ne saurions trop vous conseiller de ne pas attendre pour initier la démarche car, comme le dit l’adage, “de prévenir plutôt que de guérir”.

santé et sécurité au travail

Sensibiliser les collaborateurs aux risques psychosociaux grâce à la VR

En effet, la prévention est un levier-clé dans la lutte contre les RPS en entreprise. N’attendez pas et formez dès à présent vos salariés !

Pourquoi la réalité virtuelle ?

La formation en VR constitue une innovation dans l’univers de la pédagogie et de l’apprentissage. Au-delà de son aspect attractif pour les collaborateurs, cette technologie permet une mémorisation accrue.

En effet, les scénarios que l’on vit dans un casque de réalité virtuelle génèrent des émotions bien réelles. L’humain retient mieux les situations et concepts qui sont associés à des émotions et c’est ainsi que les formations en réalité virtuelle sont mieux mémorisables.

Plus spécifiquement sur le sujet des RPS, cette expérience deviendra une référence pour les apprenants et les aidera à être plus empathiques face à leurs collègues vivant ce type de situation. Le rôle des témoins étant primordial, stimuler l’empathie revient à encourager l’action face aux RPS.

À quoi s’attendre ? Un exemple de scénario pensé par REVERTO

Reverto s’appuie sur cette technologie VR pour construire ses solutions. Les apprenants sont tout d’abord plongés dans un module “incarnation” : ils vont se retrouver dans la peau de Zoé, de Myriam ou de Julien qui vivent des situations de sexisme, de harcèlement ou de discrimination. Les apprenants retrouvent dans les solutions un environnement de travail réaliste qui fait écho à leur quotidien.

Reverto a opté pour cette technologie pour simuler des situations humaines sensibles voire dangereuses, tout en garantissant un environnement sûr et anonyme.

Dans un second temps, le module pédagogique forme, informe et donne des leviers d’action pratiques.

Enfin, suite à l’expérience dans le casque, un facilitateur anime un groupe d’apprenants pour les inciter à partager leur ressenti, leur expérience s’ils le souhaitent. Il leur est également rappelé les fondamentaux sur le sujet traité : les définitions, les droits des salariés, les appuis dans et hors de l’organisation. C’est alors que se construit une expérience collective et ouverte du RPS traité.

En plus d’être flexibles et simples à déployer, les formations en réalité virtuelle sont très attractives et les solutions Reverto bénéficient donc naturellement d’un très bon taux de présence.

Des quiz proposés tout au long de la solution en VR sont autant d’indicateurs pour mesurer l’efficacité de la sensibilisation auprès des apprenants. Totalement anonymes, ces questionnaires permettent également de dresser un baromètre de la situation dans l’entreprise sur le RS traité.

La journée Santé et Sécurité au travail : mode d’emploi 

Etape 1 de la JMSST : Définir les thématiques

Avant d’entamer la mise en place de son plan d’action pour animer cette journée, il est crucial de définir les thématiques qui seront traitées. En effet, les enjeux de santé et de sécurité au travail sont variés, de même que les risques professionnels peuvent revêtir différentes formes selon les secteurs d’activité. Plutôt que de chercher à aborder, voir survoler, trop de thématiques, il est essentiel de se concentrer sur la problématique la plus pertinente par rapport à votre secteur d’activité et aux besoins de vos collaborateurs. 

Quelques exemples : 

  • Une journée dédiée aux risques psychosociaux : prise de conscience et comment réagir ?
  • Troubles musculo-squelettiques (TMS) : comment les prévenir ? 
  • Sécurité routière : êtes-vous vraiment un bon conducteur ? 
  • Travail en hauteur : les bons gestes pour éviter les blessures
  • Utilisation de machines dangereuses : sensibilisation au respect des consignes de sécurité

Etape 2 de la JMSST : communiquer et mobiliser, choisir ses ambassadeurs 

Pour garantir le succès de votre journée de sensibilisation, il est essentiel de communiquer efficacement en amont sur le but et les modalités de l’événement, par exemple :

  • Diffuser des affiches et des brochures sur les risques professionnels, les bonnes pratiques à adopter et les ateliers qui seront proposés lors de la JMSST. 
  • Créer une page intranet dédiée à la sécurité et à la santé au travail
  • Mettre à disposition des collaborateurs des documents d’information et de prévention

Une étape indispensable est aussi d’embarquer des ambassadeurs en interne : ce sont eux qui porteront le projet.

Faire appel aux managers et responsables d’équipe est la meilleure façon de mobiliser l’ensemble des collaborateurs. Pour que ces derniers aient toutes les clés en main pour cascader les informations importantes, il faut les impliquer dans la démarche : organiser des réunions d’information sur les thématiques choisies, des sessions de questions/réponses, fournir les bons documents et les formations spécifiques à leur poste… 

Etape 3 de la JMSST : jour-J, donner une dynamique et organiser des ateliers 

Pour assurer la réussite de la journée de sensibilisation, il est essentiel de créer une dynamique dès le début. Les ateliers doivent être interactifs, ludiques et offrir de véritables mises en situation. La sensibilisation par le biais de la réalité virtuelle (VR) est un format particulièrement efficace pour susciter une prise de conscience authentique.

Pour garder un bon rythme entre les ateliers, il ne faut pas hésiter à varier les formats, voici quelques exemples : 

  • World café 
  • Fresques collaborative
  • Immersion avec casque VR 
  • Quiz interactif
  • Escape Game 

Le plus important étant d’adapter chaque atelier en fonction du poste de chacun et du niveau de sensibilisation déjà acquis. 

Etape 4 de la JMSST : déjà préparer l’année suivante

En amont, pendant et après cette journée spéciale, des indicateurs de suivi devront être mis en place. Ils seront à suivre tout au long de l’année et mis en perspective sur les années précédentes et suivantes. Ces indicateurs sont indispensables pour évaluer l’efficacité des formations dispensées lors de la journée et tout au long de l’année.

La sensibilisation ne doit pas se limiter à cette journée unique. L’importance de la sécurité et du bien être au travail doit être véritablement ancrée dans la culture d’entreprise. 

Les autres rendez-vous QVCT 2024

Il existe aussi tout au long de l’année des journées spécifiques qui donnent l’occasion aux entreprises de planifier leur propre journée de sensibilisation :

  • Journée mondiale de la Santé, 7 avril 2024
  • Journées de la sécurité routière au travail : du 27 au 21 mai 2024
  • Semaine de la Qualité de Vie au Travail du 17 au 21 juin 2024
  • Semaine de la mobilité : du 16 au 22 septembre
  • Journée mondiale de la santé mentale, 10 octobre 2024
  • Journée de la Colonne Vertébrale, 16 octobre 2024
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